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Quatre coeurs imparfaits, de Véronique Ovaldé


"Rosa Luisa avait eu trois sœurs. La plus jeune était folle, la deuxième était pute, la troisième était morte."

Voici la quatrième de couverture. Rien de plus, rien de moins. En deux phrases, j'ai été renversée.

Quatre cœurs imparfaits est une fable charnelle et cruelle, où l'on découvre le portrait de plusieurs femmes: celui de quatre sœurs ayant eu des destins tragiques, chacune emmurée à sa façon, dans la solitude.

Au milieu de tout ça, l'héroïne, une petite fille, vogue entre ces personnages, accompagnée par Mamina, sa nourrice. Dès les premières pages, la vieille dame lui parle d'une protubérance au cœur qu'auraient tous les habitants de la région. Cette malformation farfelue expliquerait toutes les histoires d'amour saccagées, que connaissent les gens.

Dans cet univers lourd, la petite semble étouffer doucement, face au poids de la mélancolie.

Les illustrations de Véronique Dorey rentrent parfaitement en résonance avec la plume de Véronique Ovaldé (surement un lien artistico-psychique d'une Véronique à une autre :D). On pourrait se croire dans un conte, si certains détails dissonants ne venaient pas amener une atmosphère dérangeante.

La noirceur s'allie à l'amour, à la sexualité, à la vie.

J'ai été plutôt satisfaite de cette lecture, malgré le fait qu'elle ait été extrêmement rapide (le livre ne contient qu'une cinquantaine de pages, avec de nombreuses illustrations grignotant de l'espace) alors qu'elle m'a tout de même coûté dans les quinze euros.

Mais si un jour vous avez l'occasion de tomber sur cette oeuvre par hasard, entrouvez les pages, et laissez vous happer.

"Si ce livre était un plat", ce serait un poulet à la vanille, pour son association du sucré-salé.

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