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Harry Potter et l'enfant maudit, de J.K. Rowling, Tiffany et Thorne


Il est très difficile pour moi de commencer à écrire cet article. Ca parle d'Harry Potter donc pas le droit à l'erreur !

Alors ? Faut-il le lire, ou pas ?

On avait quitté Harry and co sur le quai de la voie 9 3/4, des marmots plein les jambes. Et dans Harry Potter et l'enfant maudit, on les retrouve au même endroit, comme si des années n'étaient pas passées entre temps. Les premiers mots nous rappellent les derniers de notre saga chérie, et c'est avec mélancolie qu'on voit Harry, Ginny, Ron et Hermione apparaître devant nous.

La parentalité ne leur a pas forcément réussi. Dès le départ, on sent que le petit Albus Severus va connaître des difficultés. Et en effet, ça n'y manque pas ! Dans une scène rappelant fortement la rencontre du trio magique, Albus accompagné de Rose (la fille de Ron et d'Hermione) se lie d'amitié avec Scorpius (le fils de Drago Malefoy), dans un wagon du Poudlard Express. Des rumeurs pèsent sur le petit Malefoy, on entend murmurer qu'il serait le fils d'un certain Vous-savez-qui...

En plus de cette amitié qui surprend, le rejeton Potter se voit envoyer à Serpentard ! Les autres élèves le trouvent bien décevant, et pas à la hauteur de son père. L'ombre de l'Elu à la cicatrice en forme d'éclair, pèse sur lui, l'étouffe, et lui fait se détester. Les tensions père-fils tendent à s'accentuer, l'incompréhension s'installe et Albus va vouloir finalement prouver sa valeur dans une quête absurde, pour gagner l'amour de son père.

Avec son acolyte Scorpius, et un retourneur de temps subtilisé, ils partent en voyage dans le passé...

Cette pièce n'est pas une suite, ni un nouveau souffle pour la saga. C'est du fan service. Et en bonne fan, j'ai été servie. On retrouve l'amitié difficile mais fraternelle d'Harry et Ron, dans les personnages d'Albus et Scorpius. On redécouvre la force d'Hermione. On se replonge dans la brume de la voie 9 3/4. On reparcourt très brièvement Poudlard ou la forêt interdite. Les Malefoy sont extrêmement mis en avant, comme beaucoup de fans l'auraient voulu. Tous les personnages mythiques, qui ont marqué les esprits, sont convoqués : Mimi Geignarde, Bane le centaure, Dumbledore, McGonagall, Dolores Ombrage, Vous-savez-qui, Hagrid, Cedric Diggory... On cherche à faire plaisir aux fans transis qui n'en pouvaient plus de se passer de cet univers adoré.

L'excuse du retour dans le passé nous permet de les retrouver, d'arpenter différents chemins possibles, de voir nos personnages préférés dans des situations différentes et de les apprécier autrement. Je ne vous cacherai pas que les retrouvailles avec un magicien aux cheveux gras, au nez crochu, m'a particulièrement émue et que j'ai failli laisser échapper une larmichette. #CoeurD'artichaut

Il est TOUJOURS auprès de moi, sur ma table de chevet !

Si vous étiez frustrés par la fin de l'heptalogie, que vous aviez envie d'une confrontation impossible entre Harry et Dumbledore, de connaître la nature des relations Voldi / Bellatrix, de découvrir la personnalité de la progéniture de nos 3 amis sorciers, vous avez ce qu'il vous faut dans la pièce. Les vides laissés par J.K. sont comblés.

Et les auteurs ont même choisi de revenir sur un des traumatismes fondamentaux de la saga : la mort de Diggory. Cette injustice qui fait basculer tout le cycle dans une nouvelle ère est le point central de l'histoire de L'enfant maudit. Certain(e)s se sont peut-être remi(e)s de cette perte tragique et inutile (pas moi), mais c'est un choix scénaristique judicieux, puisqu'il est le symbole de la renaissance de Voldemort, et le marqueur d'un basculement dans la vie d'Harry et de toute son histoire. Le tome 4 et le tome du passage vers le monde terrible des adultes, de la guerre. Diggory, c'est la perte de l'innocence, le début de la culpabilité, des responsabilités pour notre héros.

C'est donc plutôt logique de démarrer le chemin des futurs possibles à partir de cet événement fondamental, même si j'aurais bien aimé sinon que l'on revienne sur une autre mort. Celle de Sirius. Par exemple. Et que l'on m'explique enfin, POURQUOI IL A FALLU QU'IL PASSE CE PUTAIN DE VOILE ! ET D’OÙ IL SORT CE VOILE, TU PEUX ME DIRE ? HEIN ? HEIN ? NON JE NE M’ÉNERVE PAS SIMONE !

Bon clairement, pas grand chose de nouveaux sous le soleil britannique. On prend les mêmes ingrédients et on recommence : on troque l'orphelin célèbre et casse-cou pour un gosse mal aimé célèbre et casse-cou qui vit de folles aventures avec ses amis, on a encore une histoire d'amour inavouée, la lutte contre les forces du mâââââl, et le secret pour venir à bout de chaque difficulté c'est de se regrouper face à l'adversité, et l'amour triomphe toujours ! OUAIS. Et on voit à des kilomètres qui va se révéler être le Grand Vilain de l'histoire. Mais c'est pas grave.

Ma seule vraie déception concerne certains personnages dont je n'ai pas reconnu les personnalités. Harry ne ressemble plus à mon Harry. Et Ron est un cliché ambulant qui est utilisé comme l'élément comique de la pièce, mais qui du coup, a des airs de clown ridicule.

Sinon c'était pour moi une très bonne madeleine de Proust et je n'ai pas boudé mon plaisir. D'une certaine manière, j'aurais aimé retrouvé vraiment mon Harry, mais ça n'a pas été le cas, et je ne me suis pas trop attaché à Albus. Mais ça n'avait pas l'air d'être le but, vu la mise en avant du véritable héros : Scorpius (bah alors ? On veut se faire pardonner d'avoir laisser Drago dans l'ombre de Harry, J. K. ?).

J'ai juste maintenant, très envie de voir la mise en scène de cette pièce qui doit être exceptionnellement compliquée. Lire une pièce de théâtre ne m'a pas du tout dérangée. Je suis très curieuse à l'idée de voir les astuces pour représenter les différents sortilèges. C'est clair, je sauterais sur les billets lorsqu'il y aura une adaptation en France !


Mon enthousiasme n'a pas été partagé par tout le monde (en même temps je m'étais préparée à être extrêmement déçue et à ne pas en attendre trop). Comme le prouve les propos recueillis par ma plume de papote, ci-dessous :

"Tu vois, c'est comme si tu avais un placard rempli de chocolat. Tu l'attends depuis longtemps ce placard, et tu veux savoir ce qu'il y a dedans ! Mais quand tu ouvres la porte, tout le chocolat coule, et tu t'en gaves, et tu t'en gaves... Jusqu'à en être dégoûtée ! Et tu voudrais revenir au moment où tu n'avais pas encore ouvert le placard. Mais c'est trop tard, tu as tout le chocolat en toi !" - Miss Lolo, ex-professeur de divination de talent.

Bref, sur ce, je m'en vais lire l'avis de mes amies de DEEDR, que je me retiens de lire depuis longtemps, pour ne pas être influencée par leur avis.

Des bisous les sorciers !

*Méfaits accomplis*

Si ce livre était un plat, ce serait une boîte de Chocogrenouille et de dragées surprises de Bertie crochue.

#HarryPotter #Fantasy #JKRowling #Jeunesse

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