LA FEMME A LA FENÊTRE - Un splendide roman noir de A.J. Finn
Après la lecture du dernier Moriarty que j'espérais plus mouvementé (la faute à la série Big Little Lies adaptée de son roman précédent, qui est à couper le souffle), j'avais envie d'un roman noir avec un meurtre, du suspens, du sang quoi !
J'ai donc succombé à La femme à la fenêtre et j'ai adoré. Impossible de lâcher le roman. A peine commencé le dimanche, ses 300 premières pages avaient été tournées le soir même, et les suivantes ont connu le même sort rapidement.
Il réunissait tous les bons ingrédients pour me plaire : un rythme percutant, une écriture très fluide, un personnage principal attachant, une véritable intrigue et beaucoup de psychologie.
D'ailleurs, Anna est une psy enfermée chez elle à cause d'une agoraphobie qui l'empêche de sortir. Un pas en dehors de sa maison, et pouf ! C'est la crise d'angoisse assurée avec délire et perte de connaissance.
Elle est donc coincée dans sa magnifique demeure, où à travers les persiennes, elle observe ses différents voisins vaquer à leurs occupations. Jusqu'à ce qu'une nouvelle famille vienne s'installer.
Rongée par la solitude - le mari et la fille d'Anna sont loin d'elle - elle se passionne pour ces nouveaux venus, les Russell. Cependant un soir, postée à sa fenêtre, elle surprend une silhouette se faire assassiner.
Quel est donc le problème me direz-vous ? On a un meurtre, un témoin, qu'est ce qui empêche la police de faire son travail ? On a déjà vu des supers enquêteurs s'en sortir avec moins que ça !
Eh bien, c'est que Anna a tendance à mélanger ses très nombreux anxiolytiques / bêtabloquants / antidépresseurs à son délicieux merlot préféré, et que du coup, ses perceptions sont "légèrement" altérées. D'autant plus que - petit problème - la personne qu'elle aurait vu mourir, n'existerait simplement pas. C'est embêtant.
Je suis restée accrochée jusqu'à la fin de l'histoire, même si le "twist" autour de la vie perso d'Anna m'a paru assez évident, les autres arcs narratifs sont prenants et vous ne savez jamais si vous pouvez vous fier à la seule personne qui vous raconte l'histoire.
Enfin, le livre déborde de références aux vieux films noirs, ce qui vous donnera peut-être envie de les découvrir (personnellement, ça m'a intrigué, parce qu'en dehors des titres, je ne connaissais rien d'autre !).
Donc si vous êtes tenté(e) par un thriller où le mystère est bien plus présent que l’hémoglobine, où vous aurez l'impression de jouer les commères à regarder les gens depuis votre fenêtre, où vous perdrez peut-être la tête, essayer La femme à la fenêtre, c'est testé et approuvé !