HUNGER GAMES T4
"Hunger Games - La ballade du serpent et de l'oiseau chanteur" est-il le livre de trop ? Si vous avez lu les trois premiers, est-ce la peine de lire ce quatrième opus ?
La réponse est : bigre, mais qu'attendez-vous pour aller l'acheter ?! Je n'avais pas beaucoup d'attentes vis-à-vis de ce nouveau roman. Pour moi, tout était dit dans la trilogie initiale qui se suffisait amplement à elle-même et je ne voyais pas l'intérêt de ce rajout. Surtout que la fin, puissante, du troisième livre était une conclusion marquante, et que proposer un nouveau livre pouvait gâcher la clôture de la saga. Je craignais donc que raconter l'évolution de Coriolanus Snow de son adolescence jusqu'à son ascension au titre de Président cruel de Panem, ne soit une décision simplement motivée par des appétits financiers. Eh bien je me trompais. Si j'avais lu la trilogie initiale en quelques jours il y a déjà près de dix ans (waouh, déjà ?), à nouveau je me suis retrouvée à dévorer ce nouvel ouvrage en moins d'une semaine. C'est simple : à partir du moment où je l'ai ouvert, je suis comme rentrée dans un tunnel qui m'a empêchée de m'adonner à d'autres activités. Aucune scène superflue, le rythme est totalement addictif et Suzanne Collins parvint à nous accrocher à l'histoire d'un personnage que l'on sait d'avance malfaisant. Pourtant, j'ai réussi à rentrer en empathie avec ce Coriolanus traumatisé par la guerre qui n'est pas qu'un être sans cœur, mais que l'on voit sombrer peu à peu. La modélisation de son personnage est d'ailleurs saisissante ; autrement dit, la narration est faite de sorte à nous donner l'impression d'être dans sa tête, de tout voir à travers ses pensées donnant un ton unique à l'histoire (ce qui manque souvent dans d'autres romans où l'auteur se confond avec le narrateur). Je me suis régalée de ses remarques hautaines uniquement formulées en pensées alors que ses agissements ou ses paroles étaient autres, apportant un nouvel éclairage sur son vrai caractère. On découvre donc une nouvelle facette du Président Snow, mais également les origines de certains détails présents dans la saga de base au fil des pages.
Le personnage de Lucy Gray est également fascinant et maitrisé. Bien évidemment, on ne recroise pas Katniss ou Peeta, pourtant, leur fantôme semble planer à certains moments, l'autrice nous ayant glissé quelques clins d’œil. Si vous avez apprécié les trois premiers, je suis presque certaine que vous aimerez La ballade du serpent et de l'oiseau chanteur, où l'on retrouve toujours la même force dramaturgique qui caractérisait les intrigues des trois premiers Hunger Games. Tout cela m'a rappelé pourquoi j'avais autant été happée par l'univers violent du Capitole et de ses districts. On critique souvent les succès populaires, pourtant, celui des Hunger Games me semble toujours autant mérité. Alors ? "Are you, are you coming to the tree" ? D'autres fans des Hunger Games dans l'assistance ? Est-ce que ce quatrième opus vous a donné envie de relire la première saga, parce que moi, c'est le cas !
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