LES MAÎTRES ENLUMINEURS : des romans fantasy coups de cœur
Quel est votre personnage préféré le plus improbable ? Personnellement, je crois que "Clef" des "Maitres Enlumineurs" serait en haut de ma liste.
Pour ceux qui se posent la question, oui, son nom reflète bien son identité puisqu'il s'agit... d'une clef. Une clef qui parle. C'est ce genre de détail surprenant qui me fait toujours un peu plus aimer les livres...
Mais assez parlé de Clef, je suis là pour vous écrire mon avis lecture sur "Les Maîtres enlumineurs", romans de fantasy de Robert Jackson Bennett qui ont conquis mon cœur !
MON AVIS LECTURE :
En dehors de la personnalité vive de Clef, à l'humour décapant, Les Maîtres Enlumineurs de Robert Jackson Bennett accumule les points positifs grâce à son univers plutôt unique (campos sordides, jungle, métal et bord de mer sont au rendez-vous) qui flirte avec le steampunk, mais grâce aussi à ses scènes épiques aux allures cinématographiques, son dynamisme, et une mythologie intrigante avec de multiples allusions à de mystérieux "hiérophantes" du passé qui attisent notre curiosité.
Les amateurs de magie en auront pour leur compte avec un système ultra-réfléchi, à la limite de la construction scientifique, qui a su me rappeler la rigueur de la magie de Fils-des-Brumes de Brandon Sanderson. Certains trouveront cela trop complexe, pour ma part j'ai adoré la profondeur de ce système d'enluminures donnant un semblant de vie aux objets et entrainant l'intrigue toujours plus loin.
Les personnages principaux ne plairont peut-être pas à tous les lecteurs mais, une nouvelle fois, j'ai été conquis par leur sincérité et leur côté unique :
que ce soit avec Sancia, une héroïne atypique, sale, laide, pas franchement sympathique, volant pour survivre, mais qui devient tout de suite plus attachante lorsqu'elle tombe sur Clef ( ❤️ ) en total opposition avec elle et qui va l'entraîner dans des histoires qui l'a dépasse
ou bien avec Gregor, personnage un peu froid de prime abord, plus classique que Sancia, mais qui finit par se dévoiler peu à peu, notamment dans le deuxième tome, et qui malgré sa retenue et sa pudeur, laisse entrevoir un passé chaotique et une mélancolie touchante.