UNE SIRÈNE À PARIS - Avis lecture sur le dernier Mathias Malzieu
Pas de salon du livre de Paris, pour moi, cette année : trop peu de temps, pour trop de kilomètres à avaler. Mais c'est pas grave, en province aussi, on trouve de bons romans ! J'avais hâte de découvrir le nouveau Malzieu, moi qui aime tant sa plume audacieuse, de poète moderne qui utilise des métaphores colorées. J'ai bien aimé, mais certainement un peu moins que "Journal d'un vampire en pyjama", "Maintenant qu'il fait tout le temps nuit sur toi", ou "Le plus petit baiser jamais recensé", qui m'avaient tous les trois extrêmement marquée. Ici le héros vit dans la nostalgie de sa grand-mère, surprenante femme qui célébrait la vie à coup de musique, depuis une péniche à la cale secrète. Mais c'est aussi et surtout un héros en mal d'amour, au cœur aussi fané que la rose de cette photo. Il s'est coupé de ce sentiment, refusant de s'investir dans de nouvelles relations, jusqu'à sa rencontre avec une sirène, créature magnifique qui brise littéralement le cœur des gens, grâce à son chant. On découvre la mise en place de leur étrange couple qui ne tient qu'à un fil. En effet, en dehors du fait que la simple fréquentation de la sirène pourrait tuer notre héros, d'autres complications viennent s'interposer entre eux. Tous les parisiens ne sont pas prêts à accepter cette femme dangereuse, au sein de la capitale... Comme toujours, les mots s'allient dans de délicieuses associations improbables, et même si le sujet m'a un peu moins parlé sur ce roman-ci, je suis toujours aussi fan de ce mélange de réalité et de surnaturel merveilleux, qui caractérise l'écriture de Mathias Malzieu. Ce qui m'a vraiment empêchée de me plonger dans cette histoire, c'est certainement un manque d'attachement pour les deux personnages, auprès desquels j'ai eu du mal à m'identifier. J'avais même parfois un peu envie de les secouer. Le plus de ce roman : son style mélangeant merveilleux et drame, surréalisme et réalisme.
L'avez vous lu ? Vous a-t-il autant plus que ses autres romans ? Et sinon avez vous fait un tour au salon du livre de Paris ce week-end ?