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Haut-Royaume : Le chevalier, de Pierre Pevel - Une dark fantasy française


"Haut-Royaume" est une saga entre Game of Thrones et une histoire chevaleresque badass, de Pierre Pevel (auteur français !) édité chez Milady - une des nombreuses branches des éditions Bragelonne.

J'ai eu quelques difficultés à rentrer dans l'histoire, au départ, et à me familiariser avec l'univers. Je n'étais plus habituée à lire des romans aussi longs et de ce genre-là (alors qu'avant, je ne jurais que par les gros pavés de fantasy. Si j'avais pu les acheter au kilo, je l'aurais fait !).

Le tome 1 de cette saga, intitulé "Le chevalier", nous fait découvrir un héros atypique : Lorn Askariàn. Promis à un destin prodigieux, ami du prince du Haut-Royaume, Lorn s'est retrouvé enfermé dans les glaçantes geôles de Dalroth, pour une raison obscure. Le jeune homme a toujours clamé son innocence, mais on ne peut pas dire qu'il ait eu un procès très équitable.

Pourtant, trois ans plus tard, alors que le royaume décline, le Haut-Roi que tout le monde sait malade au point que son épouse soit la seule a réellement régner, décide de gracier Lorn. Le chevalier semble revenir du monde des morts... Il est désormais marqué par l'Obscure, une force qui exacerbe les pires bassesses de l'Homme et de tout être vivant. Obnubilé par un désir de vengeance, l'homme droit qu'il était auparavant, a disparu.

Toutefois, le Haut-Roi le nomme Premier Chevalier de la Garde d'Onyx, et le charge de rétablir l'ordre dans son royaume sous-tension. Lorn, tel Arthur et la table ronde, va créer sa propre bande de chevaliers valeureux, pour déjouer les intrigues de certains politiciens, et garantir l'honneur et la grandeur du pays. Mais Lorn est parfois rattrapé par ses penchants les plus noirs...

Le personnage de Lorn est plutôt intéressant, car on ne sait pas trop à quoi s'attendre avec lui. Il semble parfois noble, et à d'autres moments, on s'aperçoit qu'il n'a rien d'un héros. Il est égoïste, froid, calculateur, la plupart du temps, mais toutefois, il défend des valeurs. Son côté mystérieux est intrigant.

Et puis, il devient encore plus passionnant lorsqu'il se retrouve accompagné de deux autres personnages : Enzio et Alan. Alan est l'un des princes du Haut-Royaume, Enzio est le fils du puissant duc de Sarme et de Vallence. Tous trois sont amis depuis l'enfance. Et comment vous dire... la dynamique de leur relation est excellente. Les passages où ils sont réunis sont d'un charme explosif. Ensemble ils deviennent extrêmement séduisants. (Surtout Alan, qui est un perso que j'ai trouvé très attachant, très attirant, bref, à chaque page, je me disais que si Pierre Pevel décidait de lui faire du mal, je lui enverrais une lettre d'insultes. Je ne vous dirai pas si oui ou non, il a été nécessaire que je la rédige :D)

Par contre, comme souvent dans ce genre de pavé de fantasy, on se perd dans les noms des personnages. Il y en a vite beaucoup, et c'est parfois dure de s'y retrouver. Mais ils ont chacun un certain charisme.

Ce qui m'a assez plu, ce sont les différents rebondissements de l'intrigue. Pierre Pevel a réussi à me surprendre quelques fois, et ça c'est chouette.

Donc si vous aimez les histoires de chevaliers de la Table ronde en plus dark, les intrigues politiques, les histoires de destin, de dragons, et les batailles épiques, Haut-Royaume pourrait vous plaire !

Il faut tout de même préciser qu'il s'agit de fantasy pour adultes. Certaines scènes peuvent être choquantes, ou violentes, en particulier des scènes de viol. On a aussi une relation plus ou moins incestueuse entre un père et sa fille. Bon, ce n'est pas aussi extrême que dans Game of Thrones, mais je préfère vous prévenir.

Accrochez-vous les premiers chapitres, ensuite Lorn vous embarquera, et les cent dernières pages auront un rythme de folie ! (Si vous aimez les fins version "cliffhanger", vous devriez être ravi(e)s...)

Je vous souhaite de bonnes lectures !

Il découvrait que cet amour toujours possible avait été un réconfort permanent qui flattait son orgueil et le soutenait. Quoi de plus apaisant et de plus stimulant que de se savoir irrémédiablement et patiemment aimé depuis les coulisses? Les hommes s'y habituent vite et ils se sentent trahis lorsque tout cesse, sans avoir pourtant rien fait pour que cet amour dure. Ce qui n'était qu'un privilège immense leur semblait être un dû, et la perte de ce privilège était un vol qui les laissait étrangement peinés mais toujours égoïstes.

- Haut-Royaume, Le chevalier, p.489

"Si ce livre était un plat", ce serait un faisan rôti !

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