top of page

La vérité sur l'affaire Harry Quebert, de Joël Dicker - Un coup de cœur !


Enfin ! Le voilà ! Le coup de cœur n°3 !

Alors certains me diront peut-être: "Ouaich'! Il date ce bouquin ! On l'a déjà tous lu !". Possible ! Car c'est un énorme succès de 2012 (Prix Goncourt des Lycéens & Grand Prix du roman de l'Académie française, s'il-vous-plait!) qui se paye l'indécence d'être TOUJOURS un succès en 2015. Mais je ne suis pas une fille très réactive (trop de livres, pour trop peu de temps... :'( ) alors je ne l'ai découvert que récemment car Monsieur Joël Dicker (l'auteur) a sorti il y a peu, un nouveau roman intitulé "Le livre des Baltimore" qui squatte les tables de toutes les bonnes librairies (je vous jure, je suis prête à parier que si là, vous alliez dans n'importe quelle librairie généraliste, vous réussiriez à le trouver !). Donc je me suis dit qu'il fallait que je me mette au goût du jour et...

CE-LIVRE-EST-TROP-BIEN-JE-VEUX-ME-MARIER-AVEC-LUI ! OUI-JE-VEUX-ÉPOUSER-DES-FEUILLES-DE-PAPIER-ET-ALORS?!

Déso Jojo, t'es mignon, t'es sympa, tu m'as l'air sincère, mais ta plume est encore plus canon !

Ce livre nous parle de Marcus Goldman, un écrivain qui après un premier grand succès, doit écrire un nouveau roman. La pression monte, les feuilles restent blanches sous son crayon, et son éditeur commence à le menacer. Dans cet impasse, il décide de se réfugier chez son mentor qu'il n'a pas vu depuis bien longtemps: Harry Quebert.

Harry Quebert, c'est un peu son père mélangé avec son professeur préféré. Mais Harry Quebert, c'est surtout un des plus grands auteurs d'Amérique, qui grâce à son livre "Les Origines du Mal", est devenu une référence littéraire.

Les deux hommes se retrouvent, renouent des liens qui s'étaient légèrement distendus avec le temps, jusqu'à ce que Marcus fasse une découverte bouleversante sur l'homme qu'il a toujours admiré : Harry en 1975, alors qu'il avait la trentaine passée, a vécu une histoire d'amour avec une gamine de quinze ans, du nom de Nola. La petite a disparu la même année de leur relation, après avoir été aperçue couverte de sang.

L'année 2008, le corps de Nola est retrouvé enterré dans le jardin de Quebert. Enfouie avec elle, se trouve le manuscrit original des Origines du Mal, où est noté manuscritement : "Adieu, Nola chérie"...

Ne pouvant abandonner son ami immédiatement accusé, Marcus Goldman va se lancer à la poursuite du passé, pour démêler le vrai du faux, exhumer les pires secrets de la petite ville d'Aurora dans les années 70.

A la fois un roman policier qui tient résolument en haleine (environ 850 pages, et pas un moment de flottement ! Avec des chapitres en décompte), ce livre est également une ode à l'amour et à l'écriture.

La lecture est addictive et fluide, grâce à des effets d'annonce assez magiques qui te donnent envie de lire toujours un chapitre de plus, pour savoir la vérité. Vers les trois quarts du roman, j'ai eu une intuition sur l'identité du coupable, qui s'est révélée juste (sans que ça n’entache le plaisir de ma lecture, ce qui est rare). J'ai adoré tout le déroulement de l'enquête, la manière dont on enchaîne les suspects. Les rebondissements sont très chouettes, la construction est parfaite, en résumé, c'était un véritable bonheur de se faire trimbaler.

Le roman va bien plus loin qu'une simple intrigue policière. On découvre le personnage de Marcus Goldman et c'est toute une réflexion sur la façon de vivre sa vie, qui s'offre à nous. Je me suis assez identifiée et attachée à Goldman. La manière de se questionner sur l'acceptabilité d'une relation intergénérationnelle ou sur les apparences, est aussi fantastique.

Les personnages sont très travaillés, leur personnalité a un grand nombre de facettes. Certains sont même particulièrement drôles (la mère de Marcus est tellement névrosée...). Dès les premières pages on croit à leur existence et je trouve que c'est la marque des grands livres. Lorsqu'on commence à lire, et que tout de suite, on a l'impression que quelque part, ces personnages respirent, sont de véritables êtres de chair et de sang, c'est que l'auteur a fait son job.

Enfin, ce qui est très très fort dans cette oeuvre, c'est une mise en abyme constante, un effet "Inception". Le livre parle de l'écriture de tellement de livres, et floute tellement les limites entre la fiction et la réalité, qu'on ne sait plus quel livre on tient entre les mains. Car, cet assemblage de feuilles est finalement le livre de Joël Dicker, évidemment, mais aussi celui de Marcus Goldman, et un peu de Quebert, et d'autres personnages...

Tout est un mélange de vérités et d'imaginaire. Marcus Goldman est clairement le double de Joël Dicker. A chaque début de chapitre, on a droit à un conseil que Quebert a donné à Goldman pour écrire, toujours en résonance avec ce qui va suivre. Les mots ont une signification exacerbée en fonction de leur place dans l'objet livre (je pense notamment à la dernière phrase).

Je suis vraiment admirative de ce travail, de cette justesse, j'ai été très touchée par cette lecture que j'ai trouvé inspirante, percutante, émouvante, bref, je suis complètement fan.

Donc si vous ne savez pas quoi offrir à Noël ou quoi demander, laissez-vous tenter !

Et si vous voulez voir mes derniers gros coups de coeur, c'est par ici :

- Le coup de coeur n°1, pour les amateurs de BD, de sciences et les esprits curieux,

- Le coup de coeur n°2, pour les enfants, les fans de super-héros ou de Benjamin Lacombe.

Ne faites pas les timides, vous pouvez aussi me suivre sur facebook, par là !

Et sinon, je vous dis à bientôt !

Harry, s'il devait ne rester qu'une seule de toutes vos leçons, laquelle serait-ce ? - Je vous retourne la question. - Pour moi, ce serait l'importance de savoir tomber. - Je suis bien d'accord avec vous. La vie est une longue chute, Marcus. Le plus important est de savoir tomber.

- La Vérité sur l'Affaire Harry Quebert, page 103

"Si ce livre était un plat", ce serait un saladier de popcorn caramélisé, que l'on dévore sans le réaliser, happé(e) par les rebondissements de l'histoire.

13 vues0 commentaire
bottom of page