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LES DÉLICES DE TOKYO - Une lecture alléchante...


Actuellement, je suis retenue dans un espace temps où tout mon cœur et toute ma tête vibrent encore pour les aventures de Fitz de L'Assassin Royal, et où je galère donc à trouver de nouvelles lectures attrayantes.

Toutefois, pour ne pas me dégoûter de la saga de Robin Hobb (et pour éviter de virer à l'obsession), je veux malgré tout lire d'autres romans et laisser de côté les Six-Duchés pour quelques temps. Ce fût compliqué de me décider, je prenais un livre puis le reposais, sans réussir à m'immerger dans un nouvel univers.

Problème résolu avec "Les Délices de Tokyo" ! Ce roman plutôt court m'a immédiatement envoyé au Japon, sans de longues heures d'avion, et sans payer un billet exhorbitant ! Avouez que c'est plutôt chouette !

Si en plus, vous êtes gourmand(e)s comme moi, vous ne pourrez pas vous empêcher de vous lécher les babines durant votre lecture. Car vous rencontrerez Sentarô, un homme qui s'occupe par hasard d'une échoppe de pâtisserie. Englué dans le quotidien, on le découvre mélancolique à cause d'un lourd passé, désenchanté, avec une tendance alcoolique. Chaque matin, il se lève pour préparer des "dorayaki", une sorte de pancakes fourrée à la pâte de haricots rouges confite, en utilisant des ingrédients tout faits.

Sentarô peine donc à faire tourner la boutique, désintéressé par son métier comme il est, jusqu'au jour où il embauche Tokue, une vieille dame qui ne se laisse pas faire. Les doigts étrangement déformés, cette petite grand-mère attachante, va lui faire découvrir le plaisir de la pâtisserie et lui révéler ses secrets de la pâte de haricots maison. Jusqu'au jour où Tokue disparaît de la vie de Sentarô, en un claquement de doigt...

Les premiers chapitres ont conquis la vorace que je suis. La suite de l'histoire bascule ensuite vers d'autres sujets surprenants dont je ne vous dirais rien pour que vous conserviez la surprise. Je peux juste préciser qu'on apprend à mieux connaitre Tokue et Sentarô peu à peu, et que tous deux se révèlent avoir des secrets inavouables.

Le duo entre Sentarô et Tokue fonctionne à merveille, et je me suis vite attachée à la vieille dame. Je me l'a suite vite représentée comme la maligne grand-mère à qui on tente de dérober son manteau dans Princes et Princesses de Michel Ocelot. Par contre pour les dialogues, j'avais vraiment l'impression d'être dans un manga, et en lisant j'avais même des intonations qui me venaient instinctivement. Quant au style, j'ai trouvé qu'il reflétait bien la mentalité japonaise : les événements sont racontés avec pudeur et une certaine poésie. Tout pour vous dépayser, comme je vous disais en introduction !

Alors peut-être que de prime abord, la pâte de haricots rouges ne vous fera pas envie, mais décrit par la plume de Durian Sukegawa, vous n'aurez ensuite qu'un rêve : goûter cette friandise ! Et si vous n'êtes pas un amateur de gâteaux, des sujets plus profonds vous attendent entre les pages des Délices de Tokyo.

J'ai vraiment aimé cette lecture que j'ai dévoré comme un dorayaki !

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